My Alive
Oeuvre créée par Eric LeMay, My Alive aborde les questions du passage de la vie à la mort et du rapport nostalgique qu’entretient l’être humain avec la mémoire. L’oeuvre se présente à l’internaute sous la forme d’une interface où l’on peut observer, en arrière-plan, un ciel nuageux dans lequel percent quelques rayons de soleil. Bien centré en haut de l’écran, la vidéo d’une valve cardiaque est jouée en boucle, donnant l’impression d’une fenêtre ouverte sur un coeur qui bat. Plus bas, sur la droite, le dessin anatomique d’un torse disséqué rappelle la mort et la déliquescence inévitable du corps humain. Dans ce dessin, à l’endroit où devrait se trouver le coeur, l’internaute peut observer une petite femme danser. L’ambiance est lourde des battements de coeur et des bruits de la valve s’ouvrant et se refermant. Or, lorsque l’internaute bouge son curseur sur l’encadré vidéo de la valve, la danseuse vient se juxtaposer à la valve comme à travers une loupe et une musique enfantine, semblable à celle d’une boîte à musique, se fait entendre. En bas à droite, un lien mène l’internaute vers la planche suivante.
L’arrière-plan, l’ambiance sonore et la valve sont les mêmes. Les seuls changements à noter sont dans le dessin anatomique qui nous est présenté: un corps humain complet, debout, tenant un crâne dans chacune de ses mains. Chacune des têtes du dessin révèle la même vidéo de trois personnages qui dansent. Lorsque l’internaute déplace son curseur sur la valve, les trois danseuses sont projetées sur l’écran principal, de la même façon que sur la planche précédente. La musique est toujours celle d’une boîte à musique, bien que différente de la première. Finalement, en cliquant sur le lien à droite, l’internaute est dirigé vers une troisième planche présentant, cette fois-ci, une corps complet qui semble être en chute. Ici, aucun vidéo n’est intégrée à même le corps comme dans les planches précédentes. Or, il neige. Et lorsque l’internaute place son curseur sur la valve, un couple dansant apparaît. S’il clique sur le lien à droite, l’internaute est finalement ramené à la première planche. Lors de ce retour, la neige continue de tomber. Plus l’internaute visite les planches, plus la neige tombe intensément.
Dans My Alive, la cohabitation dans un même espace de vidéo, de musique et d’image fixe présentent des variations subtiles dans la poésie que recèle chacune des planches. L’esthétique burlesque des vidéos des danseurs s’ajoute au monochrome de l’oeuvre et renforce le rapport de l’humain à la mémoire et à la nostalgie face à la mort.
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NT2