A Car Drives to Rome
A Car Drives to Rome est un poème de l’Américain Brian Kim Stefans qui participe des traditions de la poésie concrète et de la poésie cinétique; les mots du texte sont ainsi conçus comme des entités indépendantes et mouvantes. Cette œuvre s’inscrit dans la série KLUGE : A Meditation and other works, un recueil de poèmes hypermédiatiques proposant différents modèles d’interaction avec les mots. Dans A Car Drives to Rome, l’internaute fait (ré)apparaître des mots en glissant son curseur sur le texte qui défile de bas en haut. Les mots de couleur rouge s’éclipsent, tout simplement, tandis que les mots de couleur blanche se volatilisent et se déplacent dans le texte lorsqu’ils sont apostrophés par l’internaute. La reconstruction dadaïste du poème est accompagnée d’un remerciement en italien, «grazie», alors que l’écroulement de la structure du texte est signifiée par des sons de klaxons. La cacophonie et l’absurdité de la narration renvoient continuellement l’une à l’autre et font écho au titre de l’œuvre, évoquant l’expérience du trafic automobile.